Un accompagnement au bénéfice des habitants

Le projet minier et industriel de GCO fait partie du plan de l’Etat sénégalais intitulé « Projet de Développement Régional de la Grande Côte (PDR-GC) ». Concrètement, la valorisation des sables minéralisés nécessite la réalisation d’opérations de dragage sur une zone qui s’étend sur une centaine de killomètres répartis sur les régions administratives de Thiès et Louga – plus précisément dans les communes de Darou Khoudoss, de Kab Gaye, de Thieppe, de Diokoul Diawrigne et de Méouane. Ces opérations impliquent le déplacement et la réinstalllation de villages : des projets sensibles, qui nécessitent un encadrement et un suivi rigoureux, en lien constant avec les personnes concernées.

Encadrement et dialogue avec les populations

C’est le sens du Plan d’Action de Réinstallation (PAR) qui a été réalisé en 2011 et révisé en 2016, sous l’autorité de la Commission Départementale de Réinstallation (CDR) dirigée par le Préfet de Tivaouane, le Sous-préfet de Meouane et le Maire de Darou Khoudoss.

Le PAR définit un objectif clair : s’assurer que l’ensemble des personnes affectées par le projet soient indemnisées équitablement pour leurs pertes. Autrement dit, les habitants doivent bénéficier de mesures d’accompagnement leur permettant d’améliorer ou, a minima, de maintenir leurs niveaux de revenus et leurs conditions de vie. Aussi, pour mettre en place un projet de réinstallation consensuel, les communautés ont été étroitement associées au processus de définition des modalités du recasement. Un dialogue respectueux a été mis en place avec l’ensemble des parties prenantes.

Nouvelles infrastructures et accompagnement économique et social

En 2016, la réinstallation de trente-cinq familles de sept hameaux a été réalisée, dans le cadre d’un partenariat avec l’Agence Nationale des Ecovillages du Sénégal (ANEV). Ce concept d’Eco village a permis une amélioration concrète des conditions de vie des populations. Celles-ci ont désormais à leur disposition des infrastructures communautaires de base : une mosquée, une case de santé, une école primaire, un forage, l’énergie solaire, un parcours de bétail et un espace agricole pour la restauration des moyens de subsistance.

En 2019, GCO a livré le nouveau village de Foth dans lequel résident quatre-vingt-cinq familles, soit 630 personnes. De nouvelles activités économiques et sociales leur ont permis d’améliorer leurs moyens de subsistance. Conformément aux standards internationaux, des terres de remplacement d’une taille ou d’une capacité de production similaire aux terres d’origine ont été mises à disposition des personnes concernées, à proximité du nouveau village. Ces terrains ont été équipés afin de pouvoir être irrigués. Quant aux producteurs, ils ont reçu des semences, des engrais et un soutien financier destiné au lancement d’une nouvelle production. Ils ont également pu bénéficier de formations techniques assurées par des agronomes, qui leur ont permis d’améliorer leurs rendements à l’hectare.

D’autres relocalisations sont en cours en 2021. Des familles préfèrent être relogées de façon provisoire avant de retourner dans leur hameaux d’origine, d’autres choisissent d’être relocalisées sur un nouveau site.

Ces opérations sont réalisées selon les meilleurs standards par notre équipe RSE. La collaboration et la coopération avec les autorités locales et les populations riveraines permettent ces résultats :

  • Toutes les maisons de relocalisation et les infrastructures communautaires alimentées à l’énergie solaire et alimentées en eau potable
  • Restauration adéquate des moyens de subsistance des personnes affectées
  • Mise en valeur de terres agricoles de remplacement pour ces mêmes personnes affectées
  • Fourniture de ressources en eau pour l’irrigation, de semences, engrais…

Des GIE pour développer de nouvelles activités

Au cours des consultations en amont, certains habitants ont émis le souhait de bénéficier d’appuis pour démarrer de nouvelles activités économiques. Afin de soutenir la mise en place d’activités rentables, GCO a soutenu au total la création d’une vingtaine de Groupements d’Intérêt Économique (GIE), accompagnés par un prêt permanent permettant de générer des recettes. Au total, près de 1 000 personnes bénéficient des activités de ces groupements, dont plus de la moitié sont des femmes. Les activités sont diverses : maraîchage, commercialisation d’intrants ou de denrées alimentaires de base, activité d’embouche bovine, ovine ou caprine. Pour favoriser leur développement, ces groupements ont aussi la possibilité de suivre des formations, par exemple en administration et en comptabilité.